Trouver un boulot qui paie bien ?
Dur.
Grimper l’échelle sociale ?
Encore plus dur… surtout quand l’ascenseur est en panne.
Parce que dans ce pays, on ne le répare pas.
On met un panneau : « Hors service – Merci de prendre les escaliers ».
Et si t’as pas déjà un bon étage de départ… bonne chance.
L’ascenseur social, ce vieux modèle
Construit en 1945.
Réparé une fois en 1977.
Depuis, il grince, il bloque, et parfois il redescend tout seul.
Il n’a plus de bouton « rez-de-chaussée » — seulement « sous-sol ».
Et si tu demandes l’étage « meilleure vie », l’agent te répond :
« Désolé, on n’a pas la pièce. Mais on a un escalier… payant. »
Les VIP ont leur clé
Pour certains, pas besoin d’ascenseur :
ils prennent l’hélicoptère social.
Ils naissent au dernier étage, avec vue sur mer et piscine à débordement.
Toi, t’as juste la cage d’escalier, qui sent la peinture écaillée et le café froid.
Les grandes œuvres de la panne
- Formation « remise à niveau » : 200 heures pour apprendre à rédiger un CV… que personne ne lira.
- Stage « insertion » : payé en tickets-resto… valables uniquement dans la cafétéria du stage.
- Réseautage : 95 % d’inconnus qui te diront « On vous rappelle » avant de t’oublier.
Pourquoi le réparer ?
On te dira que ça coûte trop cher.
Mais curieusement, il y a toujours du budget pour refaire la moquette du dernier étage.
Et puis, si l’ascenseur social fonctionnait,
on pourrait croiser dans le hall des gens… différents.
Et ça, ça fait peur aux copropriétaires de la réussite.
Conclusion
L’ascenseur social n’est pas vraiment en panne.
Il est réservé.
Et si tu veux l’emprunter, on te demandera trois références, un garant, et un certificat prouvant que tu sais déjà marcher sur les toits.
Sinon ?
Prends l’escalier.
Et fais gaffe : certaines marches manquent.