Il fut un temps où l’on pouvait simplement vivre.
Aujourd’hui, il faut performer sa vie.
Le matin ? Méditer, boire un smoothie vert et surtout, ne pas râler (zut, déjà raté).
Au travail ? Être proactif, créatif et agile. Si tu n’as pas encore proposé trois solutions innovantes avant 10h, tu es déjà une relique du siècle dernier.
À midi ? Repas vegan-local-sans-gluten. Sinon, Greta Thunberg pleure quelque part dans un coin.
Le soir ? Sport (parce que le corps est un temple), lecture (parce que Netflix, c’est pour les médiocres) et gratitude journal (pour remercier la vie d’être si… épuisante).
Et si, par malheur, tu oses juste survivre sans chercher à t’améliorer sans cesse ?
Tu es vite étiqueté : paresseux, toxique, ou pire encore… boomer.
Le syndrome du hamster coaché
On croyait s’être débarrassés des diktats religieux. Mauvaise pioche. Ils ont été remplacés par de nouvelles divinités :
➡ Le bonheur obligatoire (souris ou va en thérapie)
➡ La productivité sacrée (même tes loisirs doivent être optimisés)
➡ L’écoresponsabilité punitive (tu as utilisé un sac plastique en 2009 ? Repens à tes choix de vie).
Le hamster court dans sa roue. Mais maintenant, en plus, il a un coach personnel qui lui crie :
« Plus vite, plus zen, plus vert ! »
Conclusion lucide
La vérité ?
À force de vouloir tout réussir, on a oublié comment simplement être.
Et si, pour une fois, on faisait preuve de la plus grande transgression contemporaine : ne rien faire… et en être fiers.