Autrefois, les muses descendaient du Mont Parnasse, inspirant les poètes avec grâce et timing parfait.
Aujourd’hui, elles répondent par mail automatique :
« Je suis en télétravail. Merci de patienter. Ou pas. »
Développement
Le mythe de la muse disponible 24/7
On vous a menti. Les muses ne sont pas de fidèles compagnes. Ce sont des contractuelles, et encore. En 2025, elles cumulent les RTT, les congés maladie et des burn-out d’inspiration. Pas étonnant : qui supporterait de devoir pondre des fulgurances littéraires pour des humains qui confondent « inspiration » et « scroll TikTok » ?
Les horaires flexibles (traduction : jamais quand il faut)
Quand vous êtes prêt à écrire (café, bureau, playlist d’ambiance), la muse est :
– En pause déjeuner.
– En réunion Zoom avec d’autres artistes désespérés.
– Portée disparue (code orange).
Mais si par hasard vous êtes sous la douche, en voiture ou en pleine insomnie… elle surgit avec l’idée du siècle.
À minuit, c’est un génie.
À 8h, c’est un tweet bancal.
Télétravail, oui. Téléprésence, non.
Vous pensiez qu’en 2020 seules les RH avaient imposé le télétravail ? Faux. Les muses étaient pionnières. Elles ont quitté les bureaux depuis longtemps. Résultat :
– Elles communiquent par signes flous.
– Elles zappent les réunions créatives.
– Elles vous laissent gérer la paperasse (personnages, chapitres, adverbes rebelles).
Quand la muse ne vient pas… créez-la.
La dure vérité que tout auteur finit par admettre :
« L’inspiration, c’est une escroquerie romantique. »
Les écrivains efficaces ne courent pas après la muse. Ils rédigent, réécrivent, coupent, pestent, reprennent. La muse vient parfois vérifier si vous avez bien rangé les adverbes, puis s’en va sans un mot.
Si elle continue de vous snober, il ne reste plus qu’à affronter la fameuse page blanche et ses silences hautains.
Conclusion lucide
Attendre l’inspiration, c’est comme attendre que le fisc oublie votre existence : une douce illusion.
Écrire, c’est travailler même quand la muse est absente, et parfois, elle finit par se pointer… honteuse, un café froid à la main.